Marie-George Buffet, la ministre française de la Jeunesse et des
Sports, a annoncé hier qu'elle renonçait à briguer un siège au comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA), si cela pouvait aider à débloquer la situation. Lors de la réunion ministérielle du Conseil de l'Europe à Bratislava, Marie-George Buffet a qualifié de «très insuffisant» le statut de «fondation privée» de l'Agence mondiale antidopage, notamment en ce qui concerne l'accréditation des laboratoires antidopage, l'harmonisation des fondements institutionnels de la lutte antidopage ou les décisions prises pour les sportifs contrôlés positifs.
Dans un discours prononcé devant ses collègues des 41 pays membres de l'organisation européenne, la ministre a plutôt suggéré un statut du type de celui de la Croix-Rouge et dépendant, par exemple, de l'Unesco, dont la mission n'est pas très éloignée. Elle a qualifié toutefois de «progrès considérable» la création cette année de l'AMA, qui associe pour la première fois les représentants gouvernementaux et les représentants sportifs dans la lutte antidopage, mais elle a souhaité que l'Europe de l'Est y soit représentée. Elle demande aussi que soient précisées les missions de l'agence: qui désignera les sportifs contrôlés? Quelle décision immédiate sera prise pour les sportifs contrôlés positifs?
Environ 5 000 tests antidopages seront pratiqués avant Sydney, et 2 000 pendant les Jeux olympiques, a indiqué en outre à Bratislava le président de l'Agence mondiale antido