Elles étaient cinq au premier tour, lundi. Elles ne sont plus que
quatre. A l'entame du tournoi, les Françaises formaient le plus gros bataillon de têtes de série de Roland-Garros, devant les Américaines. Le tirage au sort les avait placées dans le haut du tableau. La partie de Martina Hingis. Si la logique avait été suivie, la Suissesse aurait dû commencer sa cure de Françaises par Julie Halard-Decugis (tête de série n° 12). Mais lundi, Halard a perdu contre l'Américaine Meghane Schaugnessy, 65e mondial.
Julie Halard aura 30 ans en septembre. Un âge de «revenante» dans le tennis. Son retour à elle date de 1998, après un an et demi d'absence suite à une blessure au poignet. Depuis, dit-elle, elle a «fait beaucoup d'efforts» pour revenir et toquer à la porte du top 10. Cette année encore, elle a «tout donné». En simple et en double. Pour arriver vidée à Roland-Garros, sur une surface qui ne réussit pas trop à son jeu généreux. «J'étais comme un diesel sur le court, commentait-elle lundi. Aujourd'hui il me manque la pêche. Le problème ce n'était pas mon adversaire, c'était moi.»
Pour Mary Pierce, le souci c'était le public. Après sa victoire (6-3, 6-1) contre l'Américaine Tara Snyder (87e mondiale), Pierce (25 ans), avouait qu'elle était «anxieuse» de l'accueil qu'allait lui réserver le central: «J'avais peur que les gens me sifflent. Ils l'ont déjà fait par le passé.» Depuis sa finale perdue ici en 1994 contre Sanchez, celle qui dit qu'elle «ne sera jamais 100% française ni 100