Monte-Carlo, envoyé spécial.
Ce fut un geste spontané et généreux, à l'image de Jean Alesi. Alors qu'il venait d'arrêter sa Prost-Peugeot à cause d'un petit problème de boîte de vitesses, au pied de la tribune de la piscine (1 400 francs la place), à la fin de la première séance d'essais du Grand Prix de Monaco, le pilote français s'est laissé porter par l'enthousiasme du public scandant son nom.
Après avoir régalé les spectateurs de quelques passages acrobatiques dans cette portion du circuit monégasque taillée sur mesure pour les artistes du volant, Alesi a pensé que quelques gestes amicaux de la main n'étaient pas suffisants pour s'affranchir d'autant de ferveur. Alors, sans hésiter, il a balancé son casque par-dessus les grillages à destination de ses admirateurs (un cadeau estimé à 21 000 francs). Après avoir réalisé le sixième chrono de la matinée, confirmé par le septième l'après-midi (1) avec 50 kg d'essence et des pneus qui n'étaient plus de première fraîcheur, Jean Alesi venait de trouver le geste juste pour redonner du baume au coeur des spectateurs venus l'applaudir mais aussi à son équipe.
Réels progrès. Après un épouvantable début de saison, marqué par une multitudes de problèmes, de contre-performances et de problèmes politico-sportifs, l'écurie d'Alain Prost file vers une infime lueur au bout du tunnel. Les derniers essais libres en Angleterre ont laissé entrevoir de réels progrès concernant les performances de la voiture française. L'électronique et le moteur d