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Libération

ROLAND GARROS. L'Américain, en petite forme, vite éliminé hier par Kucera. André Agassi porté disparu.

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publié le 2 juin 2000 à 1h26

Karol Kucera, grand Slovaque au visage fermé, a conclu sur un

service gagnant. 6-0 dans le quatrième set. Le match durait depuis deux heures tout juste. Mais Agassi ne jouait plus depuis un petit moment déjà. Il regardait défiler les jeux. Filer ses balles hors des limites. On avait vu Agassi bafouiller un tennis plein d'approximations, la veille, contre Anthony Dupuis. On a vu hier le n°1 mondial confirmer qu'il était en toute petite forme. Mal au pied droit. Une ampoule qui martyrise, empêche de courir. Un soigneur qui intervient. En vain.

Et les jeux qui passent, les balles qu'on ne peut pas aller chercher. Celles sur lesquelles on est mal placé. Un tennis tout en timing qui s'effiloche. Se désagrège. Et une défaite au deuxième tour sur le score de 6-2, 5-7, 1-6, 0-6.

Le tournoi perd à la fois son tenant du titre, sa tête de série n°1, et son joueur le plus glamour. Qui s'arrête quand même pour signer des autographes au bord du court. «S'interroger aujourd'hui sur le vainqueur du tournoi n'a pas de sens, prévenait Agassi mercredi. J'ai encore sans doute plein de matchs difficiles à venir.» Il n'en avait qu'un et il fut cauchemardesque.

Une jambe. Il avait pourtant débuté correctement avec un premier set empoché 6-2. Peut-être davantage donné par Kucera, auteur de multiples fautes directes, que gagné par l'Américain. Vint ensuite une deuxième manche accrochée. Dans laquelle Agassi a mené 5-3 avant de perdre 7-5. Il n'allait plus marquer qu'un jeu, le deuxième du troisième se