Au premier jour, Sampras était tombé. Au deuxième, c'était la pluie.
Au troisième, ce furent Rios et Davenport, et au quatrième, Agassi. Vendredi était le cinquième jour. Il fut fatal à Tauziat, Testud et Grosjean. Funeste pour les deux attaquants Krajicek et Henman. Faste pour Pierce et Mauresmo. Festif pour Navratilova.
12 h 30, Tauziat fait la moue.
Mauvais jour pour la Française. Son tennis d'attaque, qui l'avait menée en finale de Wimbledon en 1998, se dérègle. Ses volées tombent du mauvais côté des lignes ou restent scotchées dans la bande du filet. C'est un de ces jours où sa première balle de service ne sort pas de sa raquette. Où ses jambes ne répondent pas. Où elle jette sa raquette car pas grand-chose ne va comme elle veut face à l'Américaine Chanda Rubin (25e mondiale). Elle a atteint les quarts de finale de Roland-Garros en 1991. Elle n'a jamais fait mieux depuis. Elle a perdu le premier set, lâche son service à 5-5 dans le deuxième. Egalise à 6-6. Puis voit défiler les points dans le tie-break. A 12 h 50, celle qui a fait raccourcir sa robe, parce que «déjà qu'on me comparait à Suzanne Lenglen, si je l'avais gardée, je ne sais pas à qui on m'aurait comparé"», quitte son 17e Roland-Garros consécutif (un record). Elle a 32 ans, c'est peut-être son dernier.
Au même moment sur le court central, Sandrine Testud perd le deuxième set (3-6). Elle a dominé Asa Carlsson dans le premier. Puis la Suédoise (60e mondial) est montée en puissance. La Française, tête de série n°1