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Libération

Voile. Départ ce week-end d'une transat anglaise qui s'annonce serrée. Les multicoques se remplument.

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publié le 3 juin 2000 à 1h24

Pour ses 40 ans, la Transat anglaise s'offre un regain de vitalité.

La doyenne des épreuves en solitaire reprend du poil de la bête, profitant de l'embellie économique qui remet à flot bien des rêves pour en remontrer à la route du Rhum, sa grande rivale. Sur le parcours historique entre Plymouth (Cornouailles anglaises) et Newport (Rhode Island), 72 inscrits, professionnels et amateurs mêlés, vont refaire le trajet des Pilgrim Fathers ou du Titanic, mais en solo et sur des voiliers surpuissants.

Pour succéder à Loïck Peyron, double vainqueur en 1992 et en 1996 et absent pour cause de possible tour du monde sur un catamaran géant, ils sont 7 multicoques de 18 mètres à viser la victoire, espérant tous passer sous le cap des dix jours. En parallèle, 19 monocoques de 18 mètres courent leur dernier galop d'essai à la veille du Vendée Globe, dont le départ est prévu en novembre. Sur ce trajet qui a vu s'affronter les plus innovants des trimarans (Pen Duick IV skippé par Eric Tabarly en 1968 puis par Alain Colas en 1972) et les plus monstrueux des monocoques (Vendredi 13, d'une longueur de 39 mètres, skippé par Jean-Yves Terlain en 1972 et Club Méditerranée, 72 mètres, barré par Alain Colas en 1976), comment et pourquoi choisit-on de naviguer sur une ou sur trois coques?

Multicoques en nombre. A taille égale, les multicoques vont définitivement plus vite que les monocoques. Le débat est tranché depuis belle lurette. Depuis 1976, lorsque Tabarly s'en tira à bord de Pen Duick VI, son m