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Libération

Cyclisme. A Chambéry, les coureurs critiquent la sélection du Tour. Le peloton français fait fronde commune.

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publié le 5 juin 2000 à 1h23

A moins d'un mois du départ du Tour de France, le climat n'est pas à

la sérénité dans le peloton français, en dépit d'une probable détection directe de la fameuse EPO dans l'urine. En témoigne la minigrève, samedi, des coureurs des équipes françaises lors de la classique des Alpes. C'est la dernière course de la saison avant la Grande Boucle à être organisée par la Société du Tour de France. Avec un «merci» placardé sur le dossard, les Français engagés à Chambéry restèrent pied à terre quand le maire, le Dr Gilbertas, donna le départ fictif.

«Camouflet». Bourguignon (BigMat Auber 93), en tête, et les coureurs de Delatour, soutenus par les autres équipes, voulaient ainsi protester contre leur non-sélection pour le Tour de France. La semaine passée, les trois dernières places à pourvoir avaient été octroyées par la Société du Tour à la nouvelle équipe française Bonjour, à l'espagnole Kelme et aux Danois de Memory Card. «C'est un camouflet au sport propre et à la lutte contre le dopage», tonnait samedi Jean-Pierre Fréty, le PDG de Delatour, l'équipe de Brochard et Bassons. «En justifiant la sélection de l'équipe danoise pour des raisons de rayonnement médiatique au Danemark, les organisateurs du Tour viennent de démontrer" que les intérêts financiers ont prévalu dans leur choix», a-t-il conclu, tandis que les coureurs criaient: «Delatour au Tour!»

La fronde ne retarda que d'une demi-heure le départ, sans impressionner les organisateurs. En leur sens pointilleux du règlement, les c