Les journées de monsieur Ferrero sont vraiment très réussies. Et petit à petit, l'idée d'organiser une très belle fête dimanche soir fait son chemin dans la tête de ce jeune Espagnol de 20 ans, qui ne doute de rien. Mais Juan Carlos Ferrero, qui découvre Roland-Garros, sait aussi que le petit bout de chemin qui lui reste à faire est bien plus escarpé que tous ceux qu'il vient de parcourir allégrement depuis le début de la quinzaine. Après avoir réexpédié Mark Philipoussis vers l'Australie à l'occasion d'un 8e de finale au cours duquel il n'a jamais vraiment tremblé, Ferrero se retrouve, quatre jours plus tard, dans le dernier carré.
Mardi, avant de rencontrer son compatriote Alex Corretja, il affirmait voir plus loin. «Je suis encore très jeune, mais je joue très bien en ce moment. Du coup, je ne peux écarter la possibilité d'atteindre la finale ici.» A condition, toutefois, de s'affranchir de Gustavo Kuerten qu'il rencontre demain en demi-finale. Ce qui ne sera pas simple, mais semble quand même à la portée de ce jeunot qui a progressé de la 345e place mondiale fin 1998, à la 11e du nouveau classement ATP de la saison 2000, communiqué avant Roland-Garros.
Oublions la jeunesse qui n'a jamais été un handicap en tennis. Son futur adversaire brésilien peut en témoigner, qui s'est imposé sur le terre parisienne à l'âge de Ferrero. Raison de plus de se méfier de ce grand peroxydé qui a gagné le surnom de Mosquito (Moustique) à force de déplacements aussi rapides qu'agaçants. Mais c