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Libération

La Belgique et les Pays-Bas se font du plat.

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publié le 9 juin 2000 à 2h03

Amsterdam, de notre correspondante.

«On dit en Belgique qu'on ne peut pas travailler avec les Néerlandais», confie le président de l'Euro 2000, le Belge Alain Courtois: le caractère belge, plus latin et épicurien, s'accorderait mal avec l'efficacité et la sobriété maximale prônée au pays des tulipes. «Dans l'organisation des championnats de football, il y a eu quelques frictions entre nous. Nos deux cultures sont très différentes, ça n'était pas facile tous les jours. Mais, plus le temps passait, et plus l'angoisse de rater nous poussait à nous entendre pour réussir. A un moment donné, on ne rigolait plus, il en allait de l'image des deux pays», continue le président.

Contraints et forcés par le plus grand événement jamais tenu dans les deux pays, Belges et Néerlandais ont travaillé ensemble comme ils ne l'avaient jamais fait dans leur histoire. Le but était d'uniformiser au maximum l'organisation et la sécurité. Au siège de l'Euro 2000 de Rotterdam travaillent environ 65 Néerlandais et 35 Belges. Les huit villes des matchs (voir page 33), avec leurs dirigeants, leur police et leur gendarmerie, se sont rencontrées très régulièrement depuis un an. Les chemins de fer, la poste, les ministères des Sports, de l'Intérieur, de la Justice également.

Or, Belges et Néerlandais travaillent différemment. Aux Pays-Bas égalitaristes, les lourdeurs hiérarchiques belges font sourire: «Aux Pays-Bas, tout le monde tutoie Harry Been, le directeur néerlandais de l'Euro 2000, et l'appelle par son