Une demi-finale dames de Roland-Garros entre deux adversaires qui se connaissent par coeur, sur un central balayé par un vent tourbillonnant, peut-elle être un grand match ? Mary Pierce, même caparaçonnée dans un regain de foi, pouvait-elle avoir définitivement oublié ses vieux démons ? Martina Hingis, toujours en quête d'un premier titre à Roland-Garros après avoir disputé deux finales, pouvait-elle faire abstraction d'un public qu'elle s'était aliéné l'an dernier contre Graf ? Ce fut donc un match qui ne fut grand que par intermittences.
Crampes. Ce fut surtout une partie longue : deux heures et dix minutes. Que les deux femmes terminèrent percluses de crampes. Mary Pierce, surtout. Un petit passage par la case télé pour débiter : «C'était un match très difficile, surtout avec le vent. Au deuxième set, j'étais crispée. Je me suis détendue au troisième et j'ai pu jouer de manière plus agressive.» Et direction le service médical. «Depuis qu'elle est sortie du court, Mary Pierce qui avait dû faire des étirements sur le terrain est sous traitement», annoncera plus de deux heures après la fin du match Sue Fleshman, médecin de la WTA. «Elle est sous perfusion de sels minéraux car elle souffrait de graves crampes.» Mary Pierce est réapparue à 21 h 10 pour dire : «Je n'avais jamais eu de crampes auparavant. ça m'est arrivé au mollet gauche à 4-2 au troisième set.» Elle n'a pas laissé planer le doute sur sa présence en finale.
Ce fut une drôle de rencontre. Hachée, décousue, cris