Menu
Libération

Mary dans tous ses états

Article réservé aux abonnés
La joueuse, désormais adulée, semble avoir acquis une certaine maturité.
publié le 10 juin 2000 à 2h07

Est-ce une Mary Pierce «nouveau siècle» qui va disputer samedi sa deuxième finale de Roland-Garros après celle perdue en 1994? A l'époque, c'est Arantxa Sanchez-Vicario qui l'avait étouffée en deux petits sets. Cette fois, c'est encore une Espagnole, Conchita Martinez, qui dresse l'ultime rempart devant la Française avec l'idée de la priver du plus beau titre que Pierce puisse espérer. Il y a un an déjà, Martinez avait mis fin au calvaire de Pierce dès le deuxième tour. A l'époque, la Française paraissait mal dans sa peau, mal dans sa tête, toujours en décalage avec son tennis et vivait les pires tourments avec un public intraitable qui en avait assez de ses mimiques et autres tics.

Mental fragile. Aujourd'hui, Mary Pierce semble réconciliée avec ce public qui aime à penser que du sang français ­ par sa mère ­ coule dans les veines de cette Nord-Américaine ­ par son père ­, canadienne de naissance, mais qui a grandi aux Etats-Unis et s'exprime surtout en anglais. Et ce soutien inconditionnel, Mary Pierce l'attendait depuis longtemps. Car, chez cette joueuse, c'est un mental fragile plus qu'un tennis défaillant qui trace la courbe de ses performances.

Selon Patrice Dominguez, organisateur de tournoi, le tennis de Pierce n'a pas fondamentalement changé depuis six ans. Il profite bien sûr d'une plus grande expérience, mais la base est la même. «Pour comparer à sa dernière finale de Roland-Garros, elle joue de façon moins insouciante. Elle a aujourd'hui 25 ans et ne considère plus