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Libération

Chauds devant.

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Belle brochette en attaque , la défense marche sur des oeufs, et les Vikings paient l'addition.
publié le 12 juin 2000 à 2h07

A Bruges (Belgique),

France-Danemark: 3-0 (1-0)

Buts: Blanc (16e), Henry (64e), Wiltord (90e).

La France a entamé l'Euro 2000 en faisant plier de solides Danois pressés d'en découdre avec les champions du monde, sur le score de 3 buts à zéro. Et pourtant, ce n'est plus la même équipe: elle a trouvé une attaque alors que sa défense légendaire tremblote. «Rien n'est acquis», a commenté le sélectionneur français.

Les supporteurs danois avaient l'avantage du nombre dans les tribunes ensoleillées, plutôt rouges que bleues, donc. «Bruges, c'est beau, mais c'est loin», s'excusait une banderole de tifosi français. Le déplacement valait pourtant la peine, tant les rencontres entre les deux pays ont pris, ces dernières années, une saveur décisive particulière. Schmeichel, le gardien danois qui entame son quatrième championnat d'Europe, avait décroché le titre en 1992 après un premier match gagné contre les Français avec déjà Deschamps et Blanc dans ses rangs, sur le score de 2-1. Et c'est sur le même score qu'il fut battu en 1998 par les futurs champions du monde.

Devenue orpheline des frères Laudrup, la sélection viking a montré, hier, qu'elle n'était pas qu'un solide roc défensif. La ligne arrière des champions du monde, tour à tour dépassée, bousculée, surprise, subira même d'emblée une salve des fougueux Danois, multipliant assauts et corners pendant près d'un quart d'heure. Un festival de boulettes françaises qui sollicitent Barthez à tour de bras et font la joie des Nielsen et autres