Bruges envoyé spécial
Didier Deschamps ne veut pas partir. Sa performance d'hier, face aux Danois, l'a prouvé: le capitaine des Bleus, qui a ratissé nombre de ballons et démontré la même faculté qu'avant à diriger ses coéquipiers, n'a guère goûté les rumeurs persistantes sur sa forme physique. Certes, ses relances se font moins précises, ses retards sur les ballons plus criants. Mais Deschamps l'a dit, répété, martelé: «Je me sens bien, très bien. Mentalement et physiquement. J'ai toujours envie de faire des efforts.» Si les Bleus se hissent en demi-finale, Deschamps atteindra sa centième sélection. Record absolu. Loin devant les 82 sélections de Manuel Amoros, son ancien équipier sous le maillot tricolore. Un autre temps. Mais peu importe au taulier de l'équipe de France. «Je continuerai à jouer. Pendant deux ou trois ans.»
Début en 1989. Icône du foot hexagonal, Didier Deschamps fut souvent à l'honneur. Premier capitaine d'un club français l'OM à brandir un trophée européen. Premier capitaine français à soulever une Coupe du monde. Deschamps s'habillait déjà en bleu en 1989. Tout comme Laurent Blanc. Mais alors que le «président» a annoncé, à 35 ans, sa retraite internationale après l'Euro, «Dédé», 31 ans, n'entend pas lâcher prise.
Mondial, Coupe des champions, championnat de France, Scudetto, «Cup» anglaiseÉ Didier a tout gagné. Ou presque. Mais ce n'est pas encore assez. «Il y a toujours quelque chose à remporter. Il me manque toujours la Coupe de France, la Coupe de l