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Libération

Le Portugal, une pointure sans pointes.

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publié le 12 juin 2000 à 2h08

Porto envoyée spéciale

Bruno scrute, du haut des gradins du stade das Antas, l'entraînement des joueurs du FC Porto. Le premier depuis que le titre, qu'ils s'accaparaient depuis cinq saisons, leur a échappé deux jours plus tôt lors de la dernière journée du championnat, au profit du Sporting de Lisbonne. C'est qu'à la fin de la semaine, le club de Porto a droit à une revanche contre les Lisboètes à l'occasion de la supercoupe du Portugal (1). Une coupe qui vaut de l'or dans un pays voué depuis un siècle à la trilogie Fatima, Fado, Football.

L'international Vitor Baia, gardien blessé au ménisque depuis Noël, s'assouplit sur le côté avec le kiné. Les autres jouent au volley, avant une séance de tirs au but. Jardel, l'avant-centre brésilien, se présente devant le gardien remplaçant. «Il manque un Jardel à la sélection portugaise», lâche, admiratif, Bruno, jeune employé de la compagnie du gaz. Avec 37 buts marqués cette saison, le joueur de 26 ans est, pour la quatrième fois, le meilleur buteur du championnat portugais. «Jardel est très fort. Alors que Porto s'est fait sortir en quarts de finale de la Ligue des champions, c'est tout de même lui le meilleur buteur de cette compétition, rappelle le jeune homme. Mais l'an prochain, Jardel va partirÉ», se désole-t-il. Convoité par plusieurs clubs italiens, le prodige du FC Porto, acheté 20 millions de francs à Gremio au Brésil il y a cinq ans et transférable aujourd'hui pour 100 millions, devrait être remplacé par GauchoÉ un autre Bré