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Libération

Mary Pierce sereine gagne sans trop de peine.

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La Française a remporté la finale contre Martinez 6-2, 7-5.
publié le 12 juin 2000 à 2h08

Trente-trois ans qu'une Française ne s'était pas imposée à Roland-Garros. Trente-trois ans, c'est aussi l'âge du Christ. Mais samedi, c'est avec l'aide de Dieu que Mary Pierce a gagné les internationaux de France, succédant à Française Durr, victorieuse en 1967. Dieu, c'est Pierce qui en parle. Juste après son succès, elle n'a d'ailleurs pas manqué de se signer avant de se soumettre, sans enthousiasme excessif, aux cérémonies de la victoire.

Mais les 15 000 spectateurs qui ont assisté à cette finale l'opposant à l'Espagnole Conchita Martinez ont surtout vu la joueuse française aller chercher sa Coupe à la force d'un tennis renouvelé et désormais complet. Si, depuis sa finale parisienne de 1994 perdue en deux sets, Pierce a gagné en maturité, elle a surtout progressé en lucidité. Aujourd'hui, à 25 ans, elle distille un jeu qui ne repose plus seulement sur des coups d'une puissance sauvage. Pour parvenir jusqu'en finale, la force n'aurait pas été suffisante pour venir à bout, entre autres, de Monica Seles en quart et de Martina Hingis au tour suivant.

Corps tranquille. Au passage, Pierce a démontré qu'elle pouvait désormais compter sur un mental en net progrès. Quant au physique, malgré quelques alertes contre Hingis, son corps l'a laissée en paix lors de la finale. Et ce n'est qu'après avoir remporté le double féminin en compagnie de la Suissesse (1), dimanche matin, que Mary Pierce a ressenti une immense lassitude et une grande fatigue.

Cette fatigue, elle était guettée et redo