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Libération

La carotte et le champion.

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publié le 13 juin 2000 à 2h10

Bruxelles, envoyée spéciale.

Cent cinquante-cinq télévisions, plus d'un milliard de téléspectateurs, l'Euro n'est pas la Coupe du monde, mais on n'est pas loin du compte. Alors les favoris, les outsiders et les autres ont chacun droit à leur prime sonnante et trébuchante, motivante et incitative, au cas où ils rapportent le trophée à la maison. La victoire à Rotterdam le 2 juillet est synonyme d'un joli pactole pour les 22 joueurs des 16 pays sélectionnés. A tout seigneur, tout honneur, c'est l'équipe du pays du football qui sera la mieux lotie en cas de triomphe. Les Anglais recevront 1,5 million de francs chacun s'ils sont champions d'Europe. Suivent de très près les footballeurs coorganisateurs de l'événement: la sélection batave recevra, à une poignée de florins près, la même somme. De quoi remercier le ciel que les vaillants Tchèques aient touché le bois trois fois dimanche et que l'arbitre italien Collina ait vu penalty sur De Boer à la dernière minute.

Viennent ensuite les Espagnols. Vite éliminée de la Coupe du monde en France, la sélection ibérique prendra 1,3 million de francs par joueur dans sa besace en cas de victoire. Les Français sont un peu plus modestes, car ils se contenteront d'un million de francs chacun au cas où, pour la première fois dans l'histoire du foot, les champions du monde conquerraient l'Europe deux ans plus tard. Les Portugais, toujours malheureux dans les grandes compétitions, auront, eux, droit à un demi-million chacun, tout juste suivis par