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Libération

Soupaloignon y brouillons

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publié le 14 juin 2000 à 2h12

A Rotterdam, Norvège-Espagne: 1- 0 (0-0)

But pour la Norvège : Steffen Iversen (66e).

L'Espagne a toujours la particularité de se hisser au rang de favori puis de sombrer dès qu'elle entre dans le vif du sujet. C'est encore ce qui s'est passé hier soir à Rotterdam, battue 1-0 par une équipe de Norvège au style bûcheron.

Véritable examen de passage pour José Antonio Camacho, coach depuis septembre 1998, date du naufrage de la Seleccion face à de modestes Chypriotes, les joueurs espagnols sont arrivés à l'Euro avec la lourde tâche de faire aussi bien que le Real Madrid, Valence ou le Barça en Coupe d'Europe. Sur le papier, tout y est. L'équipe nationale espagnole termine haut la main première de son groupe, c'est celle qui inscrit le plus grand nombre de buts des phases éliminatoires (40, soit 5 par partie), et surtout elle n'a subi qu'une seule défaite en 16 matchs, face à l'Argentine. A priori de quoi rassurer. Mais réussir à appliquer cette supériorité en est devenu presque un complexe. Celui du premier de la classe qui panique lorsqu'il doit passer ses examens.

Hier soir à Rotterdam, c'est donc encore fébrilement qu'ils ont baptisé leur entrée en jeu, légèrement bousculés par les Norvégiens. En première période, les Espagnols ont bien gardé le ballon, mais dans leur camp. Un seul tir cadré, puis une occasion de Raul qui croise trop son tir à ras de terre, et surtout beaucoup de fautes. Comme si le simple fait d'être en compétition leur glaçait le sang et leur faisait oublier l