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Libération

Jo Ramirez, un monsieur des circuits

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L'intendant de l'écurie championne du monde connaît la F1 comme sa poche.
publié le 17 juin 2000 à 1h35

Dans le stand McLaren, Jo Ramirez se fait discret. Pourtant il est omniprésent. Et si l'équipe britannique est donnée en exemple lorsqu'il s'agit de parler d'organisation et de professionnalisme, ce Mexicain, qui s'est installé en Europe au début des années 60, y est pour beaucoup. C'est dans le sillage des frères Pedro et Ricardo Rodriguez que Jo Ramirez a pu commencer à assouvir sa passion pour le sport automobile. Dès le premier Grand Prix auquel il assiste en Italie, à Monza en 1961, Ramirez comprend qu'il pénètre dans un monde cruel. "Ricardo venait d'être engagé par Ferrari. En course, Jim Clark et Von Trips se sont accrochés et Von Trips n'a pas survécu à cet accident. Ce fut un week-end très triste, mais j'étais bien décidé à rester dans le milieu de la course."

Quarante ans plus tard, Jo Ramirez est toujours là, mais bon nombre de ceux qu'il admire le plus, les pilotes, l'ont quitté en chemin. Les frères Rodriguez se sont tués à quelques années d'intervalle, Lorenzo Bandini aussi. Jo Ramirez était responsable de la voiture du Français François Cevert lorsque celui-ci s'est tué au GP des Etats-Unis en 1973. Elio de Angelis, mort lors d'une séance d'essais chez Brabham en 1986, était devenu un proche. Même le grand Ayrton Senna, que Jo Ramirez a bichonné chez McLaren de 1988 à 1993, a été victime de sa passion. Sa disparition est sans doute l'une des plus grandes blessures de Ramirez. En 1989, alors que le Brésilien défendait son premier titre, Jo Ramirez disait de lui