Charleroi envoyés spéciaux
La place Charles-II, à quelques centaines de mètres du stade du Pays-de-Charleroi, attendait touristes et supporters anglais et allemands. Ils sont venus. Les terrasses autour de la place ont été prises d'assaut dès l'après-midi par des supporters anglais qui, vers 20 heures, ont d'abord jeté de la bière sur des voitures arborant des drapeaux tricolores. D'une BMW sont sortis quatre Turcs, dont un avec une hache de pompier, mais l'intervention de la police calma vite les esprit après une rixe dans une taverne impliquant une trentaine de personnes. Dans la soirée, les Anglais chantaient sous les fontaines, mais pas un Allemand n'était en vue, du moins. Aucune agressivité jusqu'à 23 heures, quand un photographe était pris en chasse par les fans anglais qui détestent se voir tirer le portrait. Nouvelle intervention de la police, camion à jets d'eau à l'appui. Et apparition de quelques Allemands. La tension montait d'un cran vers 23 h 15 dans les petites rues adjacentes, où démarrait un ballet de courses-poursuites.
Un billet à 500 livres. Avant ces incidents, l'affaire de la journée est plutôt d'obtenir des entrées au stade. En début d'après-midi, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, de petits groupes s'échangent les tuyaux pour obtenir des billets pour Angleterre-Allemagne de samedi soir. "Il me manque deux places. J'ai 400 livres (plus de 4 000 F) pour les trouver." Nigel attend patiemment l'heure H. Il est venu à Charleroi dès jeudi. Ses potes sont enco