Menu
Libération

Diables rouges en enfer

Article réservé aux abonnés
publié le 20 juin 2000 à 1h39

Buts pour la Turquie:

Sukur (45e et 70e).

Bruxelles envoyé spécial

Triste fin pour de beaux diables. La folie que les Diables Rouges avaient réussi à redonner à leurs fans n'avait pas frappé la Belgique depuis le Mondial mexicain de 1986. Ce côté à la fois génial et naïf qui avait séduit, ce côté bon enfant en avait fait les Diables dans la maison du Bon Dieu. Le théâtre permanent s'est arrêté hier soir à Bruxelles. Ils se voyaient pourtant au paradis. Ils sont tombés, comme si on leur avait soudain retiré leur rôle majeur dans cette compétition. L'équipe de Belgique s'est inclinée

2-0 face à la Turquie.

La Turquie avait aligné logiquement la trame de Galatasaray, soit sept joueurs de l'équipe vainqueur de la coupe de l'Uefa pour tenter d'accrocher in extremis une qualification pour les quarts. Les Belges, de leur côté,n'osaient pas imaginer le scénario où ils se retrouveraient écartés de la compétition. Pour cela, il fallait jeter toutes leurs forces dans la bataille et essayer de bousculer d'entrée la formation de Mustafa Denizli. Les consignes de Robert Waseige sont claires. Il faut dépenser sans compter. En plaçant Nilis, l'ailier du PSV Eindhoven, d'entrée de jeu (une première), les Belges commencent par mettre leurs deux pieds sur ceux des Turcs. Nilis file sur tous les coups. De droite à gauche, il relaye, décale la défense turque, souvent prise de vitesse. C'est aussi lui qui plonge droit sur la cage de Rustu, passe à Goor qui canonne. Rustu repousse le ballon dans les pi