Stoke-on-Trent envoyé spécial
Nick, Cathy, Danny, Phil et Toby sont incollables sur les malheurs d'Andy Cole, l'attaquant de Manchester United, dès qu'il joue pour l'équipe nationale. Ou sur l'histoire de ce ballon, lors de la finale de la coupe du monde en Angleterre, en 1966, qui a franchi, ou pas, la ligne de but. Ou sur les détails du transfert de Fabien Barthez à Manchester. Ou encore sur le but "fabuleux" de Mc Manaman lors de la dernière finale de la Ligue des champions entre le Real Madrid et Valence.
Fin de 3e année. Ils ont 20 ans et sont mordus de foot. Incollables autour d'une pinte de bière ou devant leur télé, ils devront l'être l'an prochain au moment de passer leurs examens de fin de troisième année: tous se sont inscrits pour suivre le cours intitulé Football culture qu'un enseignant, Ellis Cashmore, va mettre en place à la rentrée prochaine à l'université de Staffordshire (centre de l'Angleterre). L'Angleterre s'enorgueillissait déjà d'avoir inventé le soccer. Plus d'un siècle après, elle pousse la première le ballon rond dans la sphère universitaire et le terrain de foot dans le champ du Savoir.
Est-ce bien sérieux? Sérieux, le cursus d'Ellis Cashmore l'est sans conteste, même si avant d'être prof, il a touché à tous les petits boulots. Après avoir été étudiant à la prestigieuse London School of economics, obtenu une maîtrise à Toronto, il a enseigné en Angleterre, puis à Hong-Kong, puis en Floride, avant de se poser dans le Staffordshire. S'il s'est d'abord