Du haut de ces 39 ans et de ces 149 sélections, près d'un quart de siècle du football allemand vous contemplent. Lothar Matthäus a enfilé pour la première fois le maillot de l'équipe nationale lors de l'Euro 1980. La dernière, c'était peut-être samedi contre l'Angleterre. Ou ce soir contre le Portugal. Ou un petit peu plus tard, si par miracle, l'Allemagne réussissait à s'extirper de la poule A (lire ci-dessous). Ne restera plus alors à Lothar Matthaüs qu'un anecdotique record mondial du nombre de sélections, d'honorifiques et passés titres de "meilleur joueur" du monde ou d'Allemagne et un extraordinaire palmarès (1) forgé dans trois clubs et une Mannschaft dont il caricature aujourd'hui la vieillesse et incarne les divisions.
Transparent. Que pèseront-ils face au pathétique d'une sortie ratée, à l'humiliation d'être poussé dehors par ses propres coéquipiers. Et aussi, face à l'amertume de n'avoir jamais été totalement aimé lors de sa carrière, la certitude de l'être encore moins si l'Allemagne est éliminée ce soir. Et surtout face à la frustration de n'avoir jamais réussi à être un nouveau Franz Beckenbauer.
C'était mercredi dernier, trois jours après le piteux nul arraché par l'Allemagne contre la Roumanie (1-1). Que dit Lothar Matthäus, l'arrogance, l'assurance et la prétention qu'on lui a longtemps reprochées, pliées et enfouies dans la poche arrière du short? "Si l'on considère que je ne suis plus assez bon, je veux bien rentrer à la maison. Pendant vingt ans, je me suis