Trois Algériens, détenus à la maison d'arrêt de la Santé à Paris, ont été placés hier en garde à vue "à titre préventif" à la DST (Direction de la surveillance du territoire) à cause d'hypothétiques menaces d'attentat pendant l'Euro 2000 de football. C'est un service de renseignement de La Haye qui a alerté ses homologues français sur des "contacts téléphoniques" interceptés entre des islamistes intégristes fichés aux Pays-Bas et en France. Le numéro de portable utilisé à Paris, a émis et reçu des appels depuis une cellule de la maison d'arrêt de la Santé où cohabitent trois condamnés pour participation à des réseaux de soutien aux groupes islamistes armés (GIA).
Rafle en 1998. Le premier, Adel Mechat, 29 ans, considéré comme le bras droit en Europe d'un émir dissident du GIA, avait été arrêté en mai 1998 en Allemagne, deux semaines avant la Coupe du monde en France. Extradé cinq mois plus tard, Adel Mechat a été condamné en décembre 1999 à Paris à six ans de prison pour "association de malfaiteurs terroriste". A l'approche du Mondial, une "agitation intense des réseaux" surveillés et des propos ambigus captés par la police, genre "j'ai équipé mon équipe, tous ont des maillots et des chaussures", avaient entraîné une rafle dite "préventive" en France avec 53 interpellés, mais aussi en Belgique (10), en Italie (9), en Suisse (3) et en Allemagne (5). C'est à Meckenheim dans la région de Cologne qu'Adel Mechat avait été retrouvé avec des écrits et tampons officiels du GIA. Ses d