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Libération

L'ArenA d'Amsterdam, temple du foot business

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Le stade possède un toit amovible, l'Internet et un superbe gazon.
publié le 21 juin 2000 à 1h39

Amsterdam de notre correspondante

Il s'en est fallu de peu pour que le superbe stade tout neuf de l'Ajax, où l'équipe de France affronte ce soir les Pays-Bas, ne puisse pas accueillir l'Euro 2000. L'énorme soucoupe blanche à toit coulissant qui se dresse au sud d'Amsterdam, celle qui a obtenu 5 étoiles selon les critères de l'UEFA, a failli se voir refuser sa candidature.

En effet, les 2 200 "détenteurs de certificats" qui ont acheté des places lors de sa fondation et ont ainsi participé à sa construction refusaient de céder leurs sièges à l'UEFA pour l'Euro. Ce mode de financement est l'aboutissement de diverses constructions ingénieuses où l'Etat et la ville investissent peu. Grâce à la vente de certificats à 2 200 personnes, l'ArenA récoltait 200 des 850 millions de francs qu'ont coûté la construction, mais cédait aussi les droits sur 6 000 des 51 200 place du stade, conçu par l'architecte Néerlandais Rob Schuurman. Par ailleurs, huit founders, tels que Philips, Grolsch, ABN-Amro et KPN Telecom (PTT néerlandaises), ont ensemble misé quelque 135 millions dans le stade et obtenu en échange des droits sur des loges et des skyboxes.

"L'UEFA doit comprendre que des stades sans droits appartiennent au passé. Les conditions ultramodernes créées à l'ArenA ne peuvent pas être réalisées sans relations avec des entreprises", déclare son directeur Jan Gaasterland. Après plusieurs mois de négociations, l'ArenA a trouvé la solution: elle a tout simplement ajouté plusieurs rangées de siège