Oslo envoyé spécial
Avec les années, les usines ont fermé. Mais à Vålerenga, club de la banlieue est d'Oslo, modelée par des générations d'ouvriers, l'esprit reste à l'ouverture. Pas facile de se faire une place à l'ombre de Rosenborg, le club étoile du royaume norvégien, éternelle référence, même pour de nombreux joueurs de Vålerenga.
Vainqueur de la Coupe norvégienne en 1997, Vålerenga végète actuellement en tippeligaen, l'équivalent de la première division en France. Mais on tire quelque fierté d'avoir vu passer ici l'an dernier Lille-John, le grand John Carew, l'une des cartes maîtresses des Norvégiens pour l'Euro 2000. Attaquant d'altitude, Carew a rejoint cette saison l'inévitable Rosenborg et filera dès cet été à Valence, au terme du plus onéreux transfert de l'histoire du foot norvégien. Un peu de sa gloire rejaillit sur Vålerenga. Plus quelques royalties.
Nouveau credo. Vålerenga fournit un homme parmi les 22 de l'Euro 2000, Kjetil Rekdal. Rosenborg en envoie cinq. Agaçant. Difficile de se mesurer aux millions de Rosenborg? Qu'à cela ne tienne. Depuis quelques années, Vålerenga s'est trouvé un nouveau credo, l'antiracisme, en réponse aux éléments néonazis qui pourrissaient l'ambiance et la réputation de ce vieux club aux cinquante nationalités.
Dans le pub Bohemen, propriété du club et des supporters, situé dans le centre d'Oslo, Anders Krystad est l'homme du renouveau. Au milieu des écharpes de supporters, des fanions de clubs étrangers et des photos de joueurs, il est