Amsterdam envoyé spécial
Christophe Dugarry n'avait pas entendu ça depuis longtemps. Son nom scandé avec ferveur par des milliers de supporters français... D'ordinaire, l'attaquant bordelais s'attire plutôt des sifflets haineux. "Les soi-disant meilleurs publics de France sont ceux où j'ai été le plus sifflé, assure-t-il. Dugarry, on le siffle parce que ci, parce que ça, parce qu'il a les cheveux longs. Quand je pense à ce qu'a vécu Ginola... Le pire c'est de ne pas avoir d'explication. J'ai l'impression que c'est devenu une mode."
La tendance n'était pas vraiment de saison, hier soir à l'Arena d'Amsterdam. Où Dugarry a opposé un sérieux démenti à ceux qui l'avaient affublé du sobriquet de "Dugâchis". D'abord, il a placé sa tête, sur un corner de Micoud. Et ouvert le score, au bout de huit minutes. Puis, pendant soixante-dix minutes, Duga a tenté, dans un mouchoir de poche, passements de jambe et dribbles. Multiplié les courses, les permutations et les appels de tous côtés. Et assumé les duels sans lésiner sur l'engagement physique.
Véritable malédiction. Dugarry l'assure pourtant: "Au poste d'avant-centre, je n'ai jamais été en confiance. Et à ce poste, tu ne peux pas te permettre de ne pas être à 100 %. Un attaquant qui a confiance en lui fera la différence. Les autres, Trezeguet, Anelka, Henry ou Wiltord n'ont pas ce problème." C'est que, depuis sa première sélection, en 1994, une véritable malédiction l'a accablé en compétition. Certes, à chaque fois, il inscrit le premier