A Amsterdam, Pays-Bas-France 3-2
Buts pour la France: Dugarry (8e), Trezeguet (30e).
Pour les Pays-Bas: Kluivert (14e), F. de Boer (51e), Zenden (59e).
Ainsi donc, Roger Lemerre avait-il décidé de lancer des nouveaux pions dans l'ArenA. Une équipe dont six joueurs avaient fait banquette depuis le début de l'Euro. Une équipe de Bleus "bis". Dont les buts étaient gardés par Bernard Lama.
Dans les mêmes conditions, lors de la Coupe du monde 1998, le Parisien avait refusé l'aumône d'une place de titulaire lors du dernier match de poule contre le Danemark. Une équipe à deux attaquants (Wiltord et Trezeguet), deux faux ailiers, Pires et Dugarry, dont l'un, Pires, est moins vrai que l'autre. Une formation de "coiffeurs" comme s'autodésignaient à une époque les remplaçants de l'équipe de France. Qui n'a pas toujours donné l'impression de couper les cheveux en quatre pour gagner. Et qui a perdu 3-2.
Le résultat ne doit pas mécontenter grand monde. Surtout pas les Néerlandais, qui terminent en tête de la poule D et resteront chez eux pour la suite de la compétition. Sans doute pas vraiment les Français, qui regagnent leur base belge et évitent l'Italie en demi-finale, s'ils battent l'Espagne (miraculée des arrêts de jeu contre la Yougoslavie, lire ci-contre), dimanche en quart de finale.
Equipe type. En face, Frank Rijkaard n'avait pas pioché au rayon des finasseries tactiques ou des physiques à préserver. Il alignait une équipe quasiment type, à l'exception de son gardien et deux joueurs.