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Libération

Bleus de feu ou de paille

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Quarts de finale. La France cherche un remède contre la fièvre espagnole.
publié le 24 juin 2000 à 1h48

Dimanche soir à Bruges, les Espagnols se mesureront aux champions du monde pour une place en demi-finale de l’Euro 2000. Comme souvent, l’Espagne était annoncée comme l’un des favoris de la compétition. Avec trois clubs en demi-finales de la Ligue des champions, son entraîneur national avait retricoté une équipe en lambeaux après l’élimination au premier tour du Mondial 98 (lire page 35). Ses joueurs avaient marqué en moyenne plus de cinq buts lors de leurs huit matchs de qualification.

Et, presque comme toujours, l'Espagne avait piétiné dès que les choses "sérieuses" avaient commencé : une défaite contre la Norvège, une victoire sans convaincre contre la Slovénie, et l'écho assourdissant des propos de Camacho. Lequel avertissait avant le début de l'Euro : "Chaque fois c'est pareil. Nous gagnons tous nos matchs de qualification, puis nous commençons à ne pas respecter nos adversaires et tout va mal." Or rien n'est allé très mal puisque l'Espagne est en quart de finale. Et Roger Lemerre s'interroge : "L'euphorie est de leur côté. Mais aurons-nous en face une équipe fatiguée par son match contre la Yougoslavie ou une formation qui monte en puissance ?"

Djorkaeff dit que ce France-Espagne "sera la plus grosse affiche des quarts de finale". Leboeuf, moins que jamais chatouillé par le doute, "pense que dans tous les secteurs du jeu, on [les Français] est meilleurs qu'eux". Dugarry trouve que "l'Espagne laisse pas mal d'espaces défensivement" - elle a effectivement encaissé cinq but