Geel envoyé spécial
Samedi soir face à la Roumanie, il tiendra sa place en défense, convaincu que son équipe ira au bout. Il est le seul à évoquer une victoire italienne. "Nous avons des joueurs expérimentés capables de gérer un match de haut niveau comme celui de la Roumanie." Aussi tentera-t-il d'oublier les sifflets du stade de France lorsque Guivarc'h lui avait asséné un coup de coude. Le public avait cru à une simulation. Pas son genre
"Un bon défenseur n'est pas un attaquant raté, c'est un joueur qui ne fait pratiquement pas d'erreurs." C'est avec un sourire en coin que Fabio Cannavaro, défenseur de la Squadra azzurra répond à ce dicton hollandais. Depuis que Arrigo Sacchi l'avait convoqué pour la première fois en janvier 1997, le jeune napolitain de Parme n'a cessé de perfectionner ses interventions dans les lignes arrières de l'équipe nationale, sous la coupe de Cesare Maldini puis de Dino Zoff.
Rapide et précis, Fabio, 26 ans, est le parfait complément d'une défense où figurent déjà des artistes comme Alessandro Nesta et Paolo Maldini. Horreur si quelqu'un ose encore parler de "catenaccio". Pour lui, défenseur est une vocation nourrie à l'ombre de Ciro Ferrara, l'autre Napolitain de cette formation. Et depuis le début de l'Euro, ses prestations furent irréprochable, sa présence donc indiscutable.
"Je ne me sens toujours pas titulaire attitré, dit-il pourtant malgré ses 37 sélections. Je dois gagner ma place tous les jours." A l'Euro, Cannavaro a été élu meilleur joueur