Le frappeur est toujours frappé, l'ex-roi du KO est toujours dans le chaos sur le ring. Au Hampden Park de Glasgow (Ecosse), cette fois, où samedi soir il a vaincu son 48e adversaire (pour 52 combats) en trente-huit secondes, dont une vingtaine passées à faire fi, à coups de poing, de l'intervention de l'arbitre.
Au premier coup de ce combat, sans enjeu prévu en dix rounds, son adversaire Lou Savarese va au tapis. Ce que l'on pressentait avant le début des hostilités - Savarese n'est pas un adversaire crédible - se confirme preuve à l'appui. L'Italo-Américain se relève après avoir été compté par l'arbitre, l'expérimenté John Coyle. Savarese n'y croit plus et a renoncé. L'arbitre le comprend, et au deuxième assaut de Tyson il s'interpose pour stopper ce qui s'annonce comme un carnage.
Tyson n'a pas encore déchargé toute la montée d'adrénaline d'avant combat, évacué la tension psychologique de ces derniers jours (l'assassinat par balles de l'un de ses amis à New York, l'échange de coups avec le promoteur du combat Frank Warren, les ennuis faits par un joaillier venu lui présenter une facture impayée). Tyson passe outre l'intervention de l'arbitre, qui, pris en sandwich entre les deux boxeurs, voit passer les coups de Tyson au-dessus de sa tête. John Coyle gène Tyson, celui-ci l'envoie valdinguer pour continuer son oeuvre. Coyle ne désarme pas et finit par ceinturer Tyson.
Si un joueur de foot continue son action après le coup de sifflet de l'arbitre, c'est le carton rouge assuré.