A Bruges, France-Espagne: 2-1
Buts pour la France:
Zidane (33e), Djorkaeff (44e)
Espagne: Mendieta (38e s. pen)
Au décibelomètre, les tribunes bleues l'ont emporté au coup d'envoi. Au trouillomètre, elles ont tremblé jusqu'au bout d'un quart de finale intense, que l'équipe de France a finalement remporté avec les tripes. Elle rencontrera le Portugal mercredi en quart de finale. Roger Lemerre l'avait dit après le match de l'équipe de France "bis" contre les Pays-Bas: "Certains ont marqué plus de points que d'autres."
Par certains, il fallait entendre Christophe Dugarry. Le Bordelais est donc aligné d'entrée dans une configuration qui laisse Nicolas Anelka sur le banc de touche. Une équipe à deux milieux récupérateurs (Deschamps et Vieira), deux milieux offensifs (Zidane et Deschamps), un attaquant de pointe (Henry) et Dugarry qui fait l'essuie-glace sur le front de l'attaque: un coup, je tente mon double passement de jambes sur Aranzabal, un coup, je le teste sur Salgado.
Après sa qualification miracle dans les arrêts de jeu contre la Yougoslavie, Camacho avait dit: "Je préférerais tomber sur la France en quart de finale, parce qu'éliminer les champions du monde serait assez gratifiant." Les Espagnols jouent donc avec la foi des ressuscités. Et la science des empêcheurs de jouer en rond. Bien sûr, la première occasion, si on peut la qualifier ainsi, est pour Vieira à la 2e minute, mais sa tête passe au-dessus. Bien sûr, peu après la demi-heure de jeu, Zidane frappe une merveille de