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Libération

Thierry Henry, la maturité à 22 ans

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Technique, physique, il a la vista.
publié le 26 juin 2000 à 1h52

Bruges envoyé spécial

Thierry Henry l'assure: "Il est impossible d'atteindre la perfection." Le jeune buteur de l'équipe de France s'en approche pourtant. De très près. Une carrure athlétique (1,88 m) parfaitement rodée aux duels aériens et aux affrontements physiques de la Premier League anglaise, une rapidité de sprinteur, une technique irréprochable... Même s'il n'a pas marqué hier soir, même s'il n'a pas pu se défaire du marquage serré qui lui était imposé, même s'il a encore, à 22 ans, une marge de progression, Thierry Henry a déjà tout. Mais en veut plus. "J'aurais dû tuer le match, se flagellait-il après avoir raté un deuxième but contre les Tchèques. J'ai eu une occasion, je ne l'ai pas fait. J'ai mis mes coéquipiers en danger."

Prodige. Né aux Ulis, en banlieue parisienne, Thierry Henry est toujours allé un peu plus vite que les autres. Un peu plus haut, aussi. En 1996, il est sacré champion d'Europe junior. Tout comme ses potes, David Trezeguet et Nicolas Anelka. Mais, de ces trois joueurs, qui ont également évolué ensemble en équipe de France espoirs, le jeune Antillais fut le premier à flirter avec l'élite. En club comme en équipe nationale. Sa première sélection remonte à 1997. Un an avant la Coupe du monde. Il marquera trois buts. Cette époque lui semble bien lointaine. "Il n'y a pas de comparaison possible, estime-t-il. Je débutais en sélection. Depuis, j'ai parcouru beaucoup de chemin. Je me sens plus costaud, sur le jeu comme sur le mental."

Avant, Henry jouait