Bruxelles envoyé spécial
A vingt-quatre heures de la confrontation franco-portugaise, un parfum entêtant flottait hier sur le stade du Roi-Baudoin: celui de la demi-finale de l'Euro 1984, remportée 3-2 par la France sur le Portugal - deux buts de Domergue, un de Platini - au Vélodrome de Marseille. "Un bon souvenir", pour le sélectionneur national Roger Lemerre. L'entraîneur portugais Humberto Coelho, lui, évoquait "l'intense détermination qui avait entouré ce match. Tous les joueurs s'étaient donnés à 100 %. J'espère que ça se passera de la même façon". Les souvenirs de Youri Djorkaeff, eux, étaient nettement plus précis: "L'accélération de Tigana, le centre, le but de Platini... C'était un match de folie."
Joli parcours. Et celui-ci pourrait bien être du même tonneau. Les Bleus, qui bénéficieront du retour de blessure d'Emmanuel Petit, le savent: c'est "une des meilleures équipes de cet Euro", dixit Fabien Barthez, qu'ils affrontent ce soir. Les Portugais ont prévenu: "Nous tenterons de conserver nos propres caractéristiques", assure Joao Pinto. A savoir, vélocité, fluidité et virtuosité technique. Sans oublier une récupération rapide du ballon au milieu de terrain, préconisée par Humberto Coelho et destinée à épuiser l'adversaire. "C'est un jeu de couloir, avec de grosses qualités techniques dans les dribbles, estime Christophe Dugarry. Il va falloir beaucoup courir." "Les Portugais ont un art de faire tourner la balle, diagnostique Youri Djorkaeff. Ils sont encore meilleur