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Libération

Vieira, le milieu remonté

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Le Français a gagné en assurance au fil de la compétition.
publié le 29 juin 2000 à 1h58

Bruxelles envoyé spécial

Dans les rangs des Bleus, c'est l'homme qui monte. Avant, Patrick Vieira, 24 ans, n'était qu'une doublure de luxe. Mais, au vu de sa performance d'hier, l'abonné au banc semble s'en éloigner. "Longtemps, je suis resté remplaçant. Puis, petit à petit, j'ai franchi les paliers. Bien sûr, ça a été un peu long, parfois. Mais j'y ai toujours cru."

"Aller de l'avant." Patrick Vieira en est conscient : en matière de ballon, la foi ne suffit pas. Il convient d'y ajouter un zeste d'expérience. "Pendant la Coupe du monde, j'ai commis des erreurs. Aux entraînements, je n'avais pas prouvé mon envie de jouer. C'est mon côté nonchalant. Il faut que j'essaie de me montrer un peu plus." Chose promise, chose due. A peine débarqué à Clairefontaine, il prévenait : "Je pars dans l'esprit de jouer beaucoup plus qu'en 1998. Il y a 22 joueurs, la porte est ouverte pour tout le monde." Au fil de prestations remarquées, Vieira n'a pourtant pas manqué de progresser. Ainsi après le quart contre l'Espagne, il expliquait : "C'est peut-être mon meilleur match en équipe de France." Hier, face aux Portugais, il a fait encore mieux, jaillissant, ratissant, remontant le ballon. Sans complexes.

Le numéro 4 avait déjà montré qu'il était habile dans les dribbles et le jeu de tête. Qu'il pouvait faire bon usage de son gabarit - 1, 91 m - et de ses interminables gambettes. Son départ à Arsenal, en 1996, en a fait une bête de compétition. D'autant que, de tous les milieux défensifs des Bleus,