Italie bat Pays-Bas: 0-0 (3-1 après penalties).
Le match de l'Italie, hier à Amsterdam, se dessinait comme un tragédie. Puis, les Azzurri, réduits à dix joueurs après une demi-heure de jeu, ont réalisé un exploit: celui de venir à bout des Pays-Bas, meilleure attaque du championnat d'Europe, et de lui souffler sa place en finale dimanche contre la France.
Dino Zoff avait anticipé l'épreuve: "C'est une bataille que nous voulons jouer avec toute notre force de frappe. On comptera les morts à la fin." Prémonitoire. Le sélectionneur italien savait que seule la tactique de son équipe pouvait contenir la furie néerlandaise. En l'absence d'un milieu de terrain des plus efficaces, Zoff compte sur une défense hyperactive armée de deux pointes, Inzaghi et Del Piero, préféré au Romain Totti, devant. Une défense à géométrie variable, pour ainsi dire, puisque les Italiens défendent tantôt à trois, tantôt à cinq, voire à huit lors des coups de pied arrêtés.
La balle est orange comme prévu. Les Azzurri, eux, arpentent leur moitié de terrain assez haut et consentent à regarder jouer les autres, s'appliquant tant bien que mal à bloquer les incursions par les ailes. Paolo Maldini éprouve quelque difficulté à freiner Overmars sur la droite. Zambrotta doit faire des fautes pour stopper Kluivert. La possession du ballon n'est qu'illusoire. La défense devant Toldo ne fait que quadriller le moindre centimètre carré, puisqu'elle n'a pas le ballon, mais avec une crâne assurance. Sauf, peut-être, lorsqu