Difficile d'y retrouver son latin. Il existe une méthode de détection de l'érythropoïétine (EPO) dans les urines jugée fiable. Ses inventeurs, des chercheurs du Laboratoire national de lutte contre le dopage (LND) de Châtenay-Malabry, s'affirment prêts à suivre les coureurs du Tour 2000. Et l'Union cycliste internationale (UCI) a décidé de reporter la mise en oeuvre du test sine die, le temps que des expériences complémentaires soient réalisées. Officiellement, il s'agit de lever les dernières incertitudes sur la fiabilité du test."Il ne faut pas que le premier résultat de ce test, lorsqu'il sera mis en oeuvre, puisse être annulé par un tribunal", a déclaré, le 23 juin, le Dr Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du Comité international olympique (CIO). Il n'en fallait pas plus pour jeter le doute, une fois de plus, sur la volonté des instances sportives de juguler le dopage sur le Tour.
Précisions.Octobre 1999. Françoise Lasne et Jacques de Ceaurriz, du LND, soumettent une brève communication à la revue scientifique Nature. La rédaction part en chasse d'experts capables de juger le travail. "Nous avons eu du mal", explique Rosalind Cotter, du comité éditorial de Nature. "Mais nous avons fini par trouver deux juges. Ils ont rejeté la première version de l'article en demandant des précisions." Rien de déshonorant à cela, c'est une pratique courante. L'article est finalement accepté et paraît le 8 juin. "Nous aurions pu le faire quatre à six semaines plus tôt s