Quelques heures après la victoire de la France sur l'Italie en finale de l'Euro 2000, le Fifa désigne aujourd'hui le pays organisateur de la Coupe du monde 2006. Depuis hier, quatre pays se disputent encore le Mondial, Angleterre, Allemagne, Maroc et Afrique du Sud; le Brésil a retiré sa candidature dans la journée, donnant ses voix à l'Afrique du Sud, négociant un soutien africain pour 2010.
L'Angleterre, bien que sortie de l'Euro organisé chez elle en 1996 sans le moindre incident, aura du mal à effacer l'image des hooligans de Charleroi, bien exagérée par une presse à sensation. Ses fans tumultueux ont fait peur à la Belgique et sans doute signé l'arrêt de mort d'une candidature solide, qui a coûté des millions de livres aux contribuables anglais. Il reste également un obstacle de taille: le soutien affiché du président de la Fifa, Sepp Blatter, à l'Afrique. Et celui de l'UEFA à l'Allemagne. Sans compter les hésitations sur le financement de la reconstruction de Wembley, le stade mythique.
L'Allemagne, déjà organisatrice en 1974, tire ses arguments de sa réunification et de sa situation géographique "au coeur de l'Europe". Portée par Franz Beckenbauer, cette candidature propose un pays où le foot est le premier sport national avec plus de six millions de licenciés. Organiser l'événement permettrait aussi de rebâtir une équipe nationale sur le déclin.
Le Maroc, de son côté, a déjà essuyé un refus en 1994 puis en 1998 face à la France. Les responsables marocains font désormais