Nantes envoyé spécial
Tout cycliste aspire à rentrer dans le grand livre d'images du Tour. Parfois, ça finit même en herbier et les champions ont la figure toute plate tellement il y a de pages. Hier, c'est en s'aidant de leurs petites papattes que deux cyclistes ont tenté de se glisser à leur tour dans ce grand livre d'images. Partis au kilomètre 27, l'Allemand Jens Voigt (Crédit Agricole) et le Danois Michaël Blaudzun (Memory Card-Jack & Jones) ont fouillé du groin les routes départementales pour se faire rattraper à dix kilomètres du but. Quand le peloton leur est passé dessus, ça leur a fait comme une secousse électrique pareille que quand on touche la clôture.
Andouillette. Et le vainqueur de la troisième étape? C'était également celui d'avant-hier, car le Belge Tom Steels a décidé d'écraser les arrivées du Tour 2000 avec son gros derrière: "Avec des jambes comme ça je peux en gagner encore une autre." Quel homme! Derrière Steels et son popotin s'est faufilé le polyglotte allemand Marcel Wust de Festina (2e). Marcel doit son prénom à un ami de son papa qui tenait à Paris une maison "Chez Marcel" où l'on faisait admirablement l'andouillette grillée. C'est un hommage à la brasserie parisienne et une chance aussi, car Marcel aurait pu se prénommer Helmut. Ce qui aurait eu moins d'allure. Louée soit l'Auvergne.
Il est arrivé hier une drôle d'histoire au maillot jaune. David Millar est pris dans une chute à 2 km de l'arrivée. Ses coéquipiers de Cofidis, étourdis comme on l'est