Silvio Berlusconi a-t-il eu le verbe trop acerbe? En perdant son sang-froid juste après la défaite de la Squadra azzurra, "Il Cavaliere" a sans doute donné un coup de canif à son image politique, lui qui, depuis toujours, reste attentif aux sondages de façon quasi quotidienne. Peut-on parler de faux pas politique et de dérapage? Berlusconi, en s'en prenant directement au sélectionneur Dino Zoff, démissionnaire depuis hier suite à cette intervention, s'est mis à dos non seulement l'équipe nationale et son sélectionneur, mais aussi les 22 millions d'Italiens qui avaient soutenu l'équipe en finale. Au point que certains se sont ouvertement demandé si l'ancien Premier ministre avait vu le match.
"Amateur". Tout a commencé lundi soir, avec l'arrivée de Silvio Berlusconi à Milanello, le centre d'entraînement du Milan AC, dont il est propriétaire. Il Cavaliere reproche publiquement à Dino Zoff d'avoir laissé filer la victoire en finale contre la France (2-1) à quelques secondes de la fin. "L'équipe nationale? Pour l'amour de la patrie, je préfère rester muet", attaque Berlusconi à son arrivée. "Je suis contrarié et même indigné. On pouvait et on devait gagner, absolument", pousse-t-il, avant de flinguer les choix de Dino Zoff: "On ne pouvait pas ne pas voir certaines choses qui se déroulaient sur le terrain. On ne peut pas laisser la source du jeu adverse, c'est-à-dire Zidane, libre d'être à l'origine de toutes les actions, notamment dans le final." Encore plus rageur, l'ancien prés