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Libération

Au Tour, les dames rament

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Parmi les suiveurs, beaucoup d'hôtesses, et peu de femmes journalistes ou à des postes importants.
publié le 6 juillet 2000 à 2h52

Vitré envoyée spéciale

Marketa trimballe d'un pas décidé son lourd matériel en bandoulière. La jeune photographe tchèque de l'agence néerlandaise Cor Vos en est à son huitième Tour de France. Mais c'est la seule femme parmi la centaine de photographes d'agences ou de journaux qui suivent la Grande Boucle. "Il devait y avoir aussi une consoeur américaine, mais elle n'est pas encore arrivée. Je suis la seule femme sur la ligne ou sur la moto, un jour sur deux, c'est selon, avec la photographe de la Société du Tour de France." En presse écrite, le gynécée n'est guère plus fourni. "Huit femmes pour 700 accrédités", confie l'attachée de presse de la société du Tour en comptant sur ses doigts.

Carrousel. Pas de quoi effacer la première impression en entrant dans les salles de presse installées dans les gymnases et autres palais des sports des villes étapes. Des rangées serrées d'escogriffes élancés et de rondouillards en short, solides barbus amoureux des terroirs français, et autres savants chenus, dictionnaires ambulants du vélo.

Dans les allées en revanche, trotte un carrousel féminin de porteuses de café de la maison du même nom, partenaire de l'organisation, ou d'attachées de presse. Partenaire du Tour depuis dix ans, Sodexho, qui organise un concours de pronostics pour les journalistes, y tient table tous les jours. "Je n'avais pas remarqué qu'il y avait si peu de femmes, lâche Véronique, nouvelle en la besogne. Maintenant que vous me le dites..." Anne qui oeuvre pour le prix d