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Agnolutto sportif

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128 km d'échappée solitaire pour le Français. L'étape au bout.
publié le 8 juillet 2000 à 2h57

Limoges envoyé spécial

La septième étape disputée vendredi entre Tours et Limoges (205,5 km) a vu la victoire en solitaire d'un cycliste très maigre qui, suspendu par les épaules, ferait à peine plier un fil à linge. C'est dire si Christophe Agnolutto (AG2R) est arrivé desséché sur la ligne après 128 kilomètres d'échappée, avec juste une minute onze sur le peloton après en avoir avoir compté sept minutes quarante au kilomètre 129. "C'était long", a-t-il dit. Jamais on ne fera plus court pour causer de la souffrance cycliste. Comme il a nom qui sonne joliment, on lui a demandé s'il n'avait pas de la famille de l'autre côté des Alpes. "Si. Dans le Frioul." C'est parti du grand-père "qu'était italien". C'est pour cette raison que cette première victoire française sur le Tour depuis deux ans - Jacky Durand en 1998 à Montauban - est encore plus plaisante.

Pivert cycliste. En fait, l'étape de vendredi a pris de la hauteur sur elle-même. Surtout au passage de la Côte de la Maison-Neuve (4e catégorie, 157e km). Christophe Agnolutto (AG2R) dodeline de la tête. Passe la bosse en danseuse et redescend le nez dans le guidon dans Rancon (159e km). Les plus grands astrologues du cyclisme avaient grimpé le matin en haut de l'arbre pour affirmer que vu qu'on passait dans le pays de Raymond Poulidor, ils sentaient comme une conjonction d'éléments favorables à une échappée au long cours. La suite leur donna raison. Car si l'on juge par son profil, Agnolutto tiendrait un peu du pic-vert. Depuis