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Libération

Plus belle sera la chute

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publié le 8 juillet 2000 à 2h56

Helsinki envoyée spéciale

Dans la tribune, l'entraîneur fait des moulinets avec ses bras, monte sur la pointe des pieds, saute en l'air. En bas sous les plongeoirs, l'Espagnol Rafael Alvarez, regarde son coach, et hoche la tête. Il disparaît, réapparaît trois mètres plus haut, sur le tremplin. Dès le coup de sifflet du juge, il s'élance pour un salto arrière. Une seconde sept en l'air, avant le choc sur la surface de l'eau et un espoir de médaille. Un espoir que les Français n'avaient pas spécialement en tête en venant à Helsinki pour les championnats d'Europe de natation, qui s'y déroulent jusqu'à dimanche.

Ils sont arrivés en Finlande après une compétition internationale en Chine. Gilles Emptoz-Lacote, blessé à un poignet, a fini à la septième place en synchronisé avec son collègue Frédéric Pierre. Seule surprise et bonne nouvelle, la toute jeune Claire Febvay, 18 ans, a réussi a accrocher la qualification olympique au 10 mètres individuel. Cinq Français devraient donc faire le voyage olympique pour Sydney, sans médaille finlandaise autour du cou.

Dans les tribunes, à Helsinki on est loin de ces comptes d'apothicaires. Chaque concurrent à droit à sa minute d'applaudissements. Plus pour des raisons esthétiques, que pour une appréciation de la technicité. "Je n'y connais rien en plongeon, dit Juuta, Finlandaise de 54 ans. Mais j'aime bien ça, je trouve que c'est beau comme de la gymnastique."

Vertige. Voilà tout le dilemme du plongeur. Comme il saute dans une piscine, il se retr