Narbonne envoyée spéciale
Le prix de la professionnalisation du rugby n'est pas le même pour tous les clubs. Un an et demi après avoir repris les commandes du Racing Club de Narbonne, Alain de Pouzilhac, PDG de Havas Advertising, trouve même que c'est cher payé. Pour la troisième année consécutive, Narbonne n'a pas passé le cap des huitièmes de finale de la coupe de France.
A la fin de la saison, estimant avoir échoué dans ses objectifs, Alain de Pouzilhac a remis sa démission pour accepter de la reprendre sous certaines conditions. "Nous voulions figurer dans les quatre grands clubs français. Nous n'y sommes pas parvenus. Mon métier m'a tenu trop éloigné du club. Cet échec m'incombe totalement. Et ce qui me chagrine le plus, c'est de ne pas avoir donné du bonheur aux supporters", a expliqué le fils d'un ancien pilier du club.
Sponsoring. Les Narbonnais ne l'ont pas entendu de cette oreille. Certes, l'équipe, remodelée par Pierre Berbizier, entraîneur du XV de France entre 1991 et 1995, venu avec Alain de Pouzilhac, n'a pas fait vibrer les supporters. Mais le bilan économique et financier est plutôt bon. Quand Alain de Pouzilhac prend la tête des opérations, fin 1998, le RC Narbonne n'est plus le grand club qui dominait le championnat à la fin des années 70. Avec quatre millions de francs de dettes, il peine à garder la petite dizaine de joueurs qu'il forme chaque année. Et le stade se vide. Enfant du pays, Alain de Pouzilhac fait figure de sauveur. A la faveur d'une augmentati