Menu
Libération

Chiotti, du sursis pour le vététiste repenti

Article réservé aux abonnés
La Fédération lui inflige une sanction modérée et une amende.
publié le 12 juillet 2000 à 3h02

Revel envoyée spéciale

Le Tour de France, douché par des pluies torrentielles pendant les dix premières étapes, a connu hier son premier rayon de soleil. Il ne s'agit pas tant de l'astre qui dardait de timides lueurs les échappés que d'une décision de la commission nationale de discipline de la Fédération française de cyclisme (FFC). Elle a infligé hier une suspension d'un an avec sursis au vététiste Jérôme Chiotti, champion du monde de cross-country en 1996 qui avait avoué avoir gagné son titre à Cairns (Australie) en trichant. Dans un entretien accordé au magazine Vélo vert du mois de mai, Chiotti, 28 ans déclarait: "Oui, à l'époque, j'ai été champion du monde parce que je prenais de l'EPO. Aujourd'hui, la page est tournée, et je peux le dire librement."

Bien sûr, le coureur est sanctionné, et c'est logique. Il écope en plus d'une amende de 4 000 francs suisses (16 500 francs français) et il est officiellement déchu de son titre qu'il avait lui-même remis symboliquement au deuxième de l'épreuve. Mais il peut courir à nouveau dès demain.

Jurisprudence. "Cette décision sans précédent marque le début d'une nouvelle jurisprudence, a déclaré à Libération Thibault de Montbrial, son conseil. C'est la première fois qu'un sportif professionnel encore compétitif, reconnaissant s'être dopé, n'a pas pris de sanction ferme. D'habitude, c'est six mois ferme systématiquement." Ce fut le cas des six anciens coureurs de Festina qui avaient avoué s'être dopé lors du Tour de France de la honte