Menu
Libération

""J'aimerais plutôt savoir ce qui se passe aujourd'hui""

Article réservé aux abonnés
publié le 12 juillet 2000 à 3h02

La décision de la Fédération française de ne sanctionner Jérôme Chiotti que d'une suspension d'un an, avec sursis, aura sans doute soulagé Daniel Baal, son président. En effet, le dirigeant engagé contre le dopage se trouvait en porte-à-faux vis-à-vis de l'un des rares sportifs ayant eu le cran de briser le mur du silence.

"Dans ma position, je ne pouvais pas ne pas ouvrir de procédure après les déclarations de Chiotti, explique Baal. La décision est modérée et adaptée au cas de figure. Je n'avais demandé aucune sanction donc je n'ai ni à être déçu ni à être satisfait. Chiotti a surtout perdu son titre mondial. C'est la moindre des choses. Quant à l'amende, que doit-on penser de l'argent indûment gagné? A l'époque, l'EPO n'était pas généralisée dans le VTT." Exit donc une affaire qui a un moment gêné la politique fédérale, mettant en lumière les écarts d'un champion d'une spécialité en devenir.

Mais au-delà de cette sanction, Daniel Baal, qui a suivi l'étape de Hautacam et surtout l'envolée d'Armstrong, veut relativiser l'histoire Chiotti. "Cela va dans le bon sens et puis l'objectif n'est pas de couper la tête aux gens. Le problème n'est plus de savoir ce qui s'est passé alors, dit-il. Ces faits remontent à 1996. Et savoir qu'en 1996 certains prenaient de l'EPO ne change rien au problème actuel. J'aimerais plutôt savoir ce qui se passe aujourd'hui. Et là, je ne prétends pas qu'il n'y a plus de dopage dans le sport. En tout cas ce n'est pas à moi qu'on viendra le dire."

Différe