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Libération

Les ministres s'attachent à la caravane

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Le Tour redevient un rituel dans l'agenda des politiques.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Carpentras envoyée spéciale

Avec la venue du ministre de l'Equipement, Jean-Claude Gayssot, et de la ministre de la Justice, Elisabeth Guigou, qui ont «fait» hier l'étape Carpentras-mont Ventoux, Jean-Marie Leblanc en est, depuis le départ de la Grande Boucle au Futuroscope, à quatre ministres, illustres passagers de sa décapotable rouge. Un record. La ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, avait inauguré le bal dès la septième étape entre Tours et Limoges. Un bout d'étape seulement avant de passer aux affaires limousines de l'équitation. Il est vrai que la ministre ne peut guère couper à l'exercice, véritable rituel sur l'agenda du titulaire du portefeuille. Tout juste surprend-elle le suiveur intime du directeur du Tour, qui ne se le rappelait pas aussi cul et chemise avec la gauche communiste dans un passé encore assez récent.

Opiniâtreté. L'an dernier au passage du Goix, la ministre avait déjà apporté sa bénédiction au «Tour du renouveau», énorme exercice de communication après le Tour 98 de l'affaire Festina, ses saisies, ses descentes de gendarmes dans les hôtels des coureurs, et ses convocations de directeurs sportifs et de cyclistes à l'antenne de police judiciaire la plus proche. A l'époque, l'organisation du Tour jouait sa survie, l'épreuve étant victime d'une forte baisse d'audience, et les politiques n'étaient pas légion à faire le détour. La caution de poids de la ministre des Sports fut donc très appréciée par la direction du Tour qui lui est