Draguignan envoyé spécial
La 13e étape est revenue vendredi à l'Espagnol Vicente Garcia-Acosta (Banesto). Il devance de 25 et 27 secondes les Français Nicolas Jalabert et Pascal Hervé. Ces derniers, comme deux paysans près de leurs sous et qui n'arrivent pas à s'entendre sur le prix d'une vache à la foire, ont vu l'affaire leur passer sous le nez à 12 kilomètres de la ligne. Garcia Acosta enlève l'étape en poursuiteur et laisse les deux Français à leurs interrogations. Hervé et Jalabert ne savent même pas que c'est l'Espagnol qui a déja emporté le marché de la démolition de leur rêve cycliste.
A 30 kilomètres du but Hervé (Polti) et Jalabert (Once) pèsent les avantages et les conséquences de leur fugue. Ils hésitent, comme s'ils discutaient le prix obstinément. Restent perplexes, et puis, il y a ce horsain (étranger, dans le pays de Caux) qui lorgne sur eux avec son tricot bleu. Il faut conclure rapidement, car Garcia-Acosta se montre également très intéressé par la victoire. Finalement, comme on l'a vu, c'est l'Espagnol qui emporte le bovin avec quelques mètres de corde pour le même prix.
Comice agricole. Les deux compères ont vu, mais trop tard, que le coureur de la Banesto les avaient roulés. Comme au comice agricole. Garcia-Acosta peut sortir la fine à l'eau pour fêter ça : «J'avais gagné une étape de la Vuelta en 1997. Mais cette fois-ci c'est la plus belle chose qui puisse arriver à un équipier comme moi.» Rappelons que les trois coureurs s'étaient échappés à 60 kilomètre