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Libération

Sadourny, un arriere-gout de revanche

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publié le 15 juillet 2000 à 2h18

Toulouse de notre correspondant

Jean-Luc Sadourny est un acrobate. Sur les terrains de rugby de l'équipe de Colomiers, ou autrefois, du XV de France, il est arrière. Dans la vie aussi, il sait récupérer toutes les situations. Le saut était périlleux, mais il est tout de même revenu d'une blessure au genou qui l'a laissé près de douze mois sur le banc de touche en mai 1998. Avec une pirouette, il s'est remis aussi de la demi-finale perdue contre Perpignan cette année-là, ­ «on tâchera de faire mieux la prochaine fois». Mais, c'est un double axel qu'il lui a fallu pour retrouver son équilibre l'an dernier. L'entraîneur de l'équipe de France venait de lui annoncer qu'il ne serait pas sélectionné pour la Coupe du monde. «Je vais mettre toute ma haine au service de Colomiers», a alors rugi le capitaine du XV columérin.

Nounours. Et au bout de cette haine, il y a la finale du championnat de France samedi contre le Stade français. «Ce n'est pas vraiment de la haine...» Entre une réunion et un entraînement lundi après-midi au stade du Sélery, Jean-Luc Sadourny se fait nounours plutôt que fauve, ­ «...disons que c'est une revanche, une motivation supplémentaire». En tout cas, l'arrière qui a relancé les attaques du XV de France pendant huit ans, ne peut pas en vouloir à Jean-Claude Skrela. Il le connaît trop bien. L'ancien entraîneur des tricolores est aussi directeur des sports de la mairie de Colomiers. «Et le rugby à Colomiers, reprend Jean-Luc Sadourny, qui retrouve ses airs de gra