Spielberg envoyé spécial
L'avenir de l'écurie Prost Grand Prix se décidera «dans les jours qui viennent», précisait hier en Autriche Alain Prost. Au plus tard au GP d'Allemagne, dans deux semaines, ou au lendemain de cette course, les employés de la seule écurie française seront fixés sur leur sort. Plusieurs hypothèses sont évoquées. De la plus optimiste à la plus redoutée. Selon le quadruple champion du monde français, tout est encore possible. Dans le meilleur des cas, Prost trouve (a trouvé) un financement à la hauteur de ses ambitions pour au moins cinq ans, afin de mettre sur pied un programme à long terme. Une telle hypothèse doit s'accompagner de la collaboration d'un motoriste crédible, puisqu'il y a longtemps qu'il ne fait plus aucun doute que Peugeot ne souhaite pas poursuivre en F1. Sans rien dévoiler de ses contacts, Alain Prost affirme que l'affaire peut se conclure avec des partenaires que les rumeurs, nombreuses ces derniers temps (Mugen-Honda, Ferrari, Mercedes et même le Supertec-Renault...), n'ont même pas évoqué. Il est question de grands constructeurs ou d'importants groupes dont l'activité est assez éloignée de l'industrie automobile.
Le scénario le moins réjouissant, et le plus probable, se résume à la vente pure et simple des 90 % qu'Alain Prost possède encore dans son écurie. Le reste a été cédé, il y a quelques mois déjà, au groupe LVMH. Prost confirme que la cession de l'équipe qu'il possède depuis plus de trois ans est une des solutions à sa survie.