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Libération
Interview

«Rien n'a changé, les mêmes sont toujours devant»

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Christophe Bassons, «Monsieur propre» du vélo, absent du Tour cet année:
publié le 18 juillet 2000 à 2h21

Courchevel envoyée spéciale

Le Tour 2000 est arrivé à Courchevel dimanche, un an jour pour jour après la sortie de l'épreuve de Christophe Bassons écoeuré, le matin de l'étape de Saint-Galmier. Le «Monsieur propre» du cyclisme avait été éjecté de fait par le peloton qui n'appréciait pas ses dénonciations du dopage. Libération a demandé à l'ancien coureur de la Française des jeux, aujourd'hui chez Delatour, de marquer cet anniversaire en nous livrant son regard sur le Tour 2000.

Que vous inspire cette nouvelle édition du Tour?

Je n'ai pas encore regardé une seule étape à la télévision. Il y a des commentaires que je ne peux plus entendre, comme «il fait beau» et «c'est le Tour du renouveau». Je me borne à prendre connaissance des classements et je me dis que rien n'a changé fondamentalement. Ce sont toujours les mêmes qui sont devant et les autres font ce qu'ils peuvent pour figurer. Un ami m'a raconté la montée au Ventoux. ça laisse pantois... Une fois, par hasard, je suis tombé en rentrant d'entraînement sur Lionel Jospin, invité du Vélo Club sur France 2. J'ai regardé un peu l'émission. Mais quand le Premier ministre, parlant d'un coureur surnommé «Averell» dans le peloton, a dit que, comme la plupart des sportifs de haut niveau, donc des cyclistes professionnels, il était un garçon intelligent, j'ai coupé le poste!

Que pensez-vous de la relative clémence de la sanction de Jérôme Chiotti, après ses aveux de dopage?

Je trouve logique qu'un sportif qui fait des aveux spontanés de